Accueil Blog Comptabilité et factures Impôt des sociétés en Belgique en 2025

Comptabilité et factures

10 notes

5897 vues

Impôt des sociétés en Belgique en 2025

Céline Parisse Publié le 30 mai 2025

Créer une société en Belgique, c’est aussi entrer dans un cadre fiscal précis. Et parmi les obligations les plus importantes figure l’impôt des sociétés (ISOC). Combien devez-vous payer ? Quand déclarer ? Et surtout : pouvez-vous optimiser ? On vous explique tout.

À retenir :
  • L’ISOC est obligatoire pour toute société soumise au droit belge.
  • Le taux ordinaire est de 25 %, mais les PME, sous certaines conditions, peuvent bénéficier d’un taux réduit à 20 % sur les 100 000 premiers euros.
  • La déclaration s’effectue via Biztax dans les 7 mois suivant la clôture.
  • Mieux vaut planifier ses versements anticipés pour éviter les majorations.
  • Un bon accompagnement fait toute la différence : gagnez en sérénité.

  • Qui est concerné par l’impôt des sociétés ?

    L’impôt des sociétés s’applique à toutes les personnes morales de droit belge ou exerçant une activité en Belgique. Concrètement, cela concerne la majorité des SRL, SA, SC et certaines ASBL à finalité lucrative. Une société étrangère qui possède un établissement stable en Belgique est également soumise à l’ISOC.

    Suis-je soumis à l’impôt des sociétés ?

    En Belgique, l’impôt des sociétés concerne toutes les personnes morales de type commercial, comme les SRL, SA, SC, ASBL à but lucratif.

    Si vous exercez en tant qu’indépendant en personne physique (par exemple freelance sans société), vous n’êtes pas concerné par l’ISOC, mais par l’impôt des personnes physiques (IPP).

    Comment mon entreprise est-elle imposée ?

    L’impôt des sociétés se calcule sur le résultat fiscal de votre société (non sur le chiffre d’affaires). Ce résultat découle du bénéfice comptable auquel on applique plusieurs corrections fiscales :

    • On ajoute les dépenses non admises (par exemple, des frais privés, amendes, voiture…),
    • On soustrait certaines déductions fiscales (pertes antérieures, RDT, déduction pour investissement…)

    Il ne s’agit donc pas d’un simple pourcentage sur le bénéfice brut, mais d’un calcul plus précis intégrant la fiscalité belge.

    Sur quel montant payez-vous l’impôt des sociétés ?

    Vous payez l’impôt sur le résultat fiscal, qui prend en compte :

    • Le bénéfice comptable de l’exercice,
    • Moins les charges fiscalement déductibles,
    • Plus les réintégrations fiscales obligatoires.

    Amarris s’assure que tout soit bien déclaré, et surtout que vous ne payiez que ce que vous devez, pas plus.

    Quels sont les taux d’impositions en 2025

    Le taux standard de l’impôt des sociétés en Belgique est fixé à 25 % sur les bénéfices que vous réalisez avec votre société.
    Mais si vous êtes une PME, vous pouvez profiter d’un taux réduit de 20 % sur les 100 000 premiers euros de bénéfice.

    Pour en bénéficier, vous devez répondre à plusieurs critères, notamment rémunérer correctement le dirigeant (min. 45.000€) et respecter certains critères (chiffre d’affaires < 9 millions € HTVA, une personne physique détient plus de 50% de votre société, vous ne dirigez pas une société financière).

    Par exemple, une PME avec un bénéfice fiscal de 150 000 € paiera :

    • 20 % sur les premiers 100 000 € = 20 000 €
    • 25 % sur les 50 000 € restants = 12 500 €
      Soit un total de 32 500 € d’impôt.
    Bon à savoir : quand vous réalisez des bénéfices avec votre société, vous n’êtes pas obligé de tout distribuer immédiatement sous forme de salaires ou de dividendes. Vous pouvez laisser une partie de ce bénéfice dans l’entreprise : cela s’appelle constituer des réserves.

    Ces réserves peuvent ensuite servir à financer de futurs investissements ou à renforcer la solidité financière de la société.

    Tant que vous laissez ces réserves dans la société — sans les distribuer ni les mélanger avec d’autres réserves imposables — elles restent non soumises à l’impôt des sociétés.
    Lorsque vous décidez plus tard de distribuer ces réserves (par exemple, sous forme de dividendes), la fiscalité dépend du type de réserve et du respect des conditions :

    Distribution de réserves immunisées (exonérées) : si vous distribuez des réserves qui ont bénéficié d’une exonération (réserves immunisées), elles sont imposées à un taux réduit, généralement 15 % (précompte mobilier), au lieu du taux normal.

    Distribution avec réinvestissement : si l’année où vous distribuez la réserve, vous réalisez un investissement admissible (hors voitures et véhicules utilitaires légers, investissement amortissable, pas de réinvestissement dans le cadre d’une taxation étalée…), le taux d’imposition peut descendre à 10 %.

    Envie d’un accompagnement sur-mesure pour vos déclarations ?

    Discutons de votre projet

    Quand faut-il déclarer l’impôt des sociétés ?

    La déclaration ISOC se fait chaque année. Elle doit être introduite au plus tard 7 mois après la clôture de votre exercice comptable. Pour les sociétés dont l’exercice comptable se clôture le 31 décembre 2024, la déclaration devra être introduite au plus tard pour le 30 septembre 2025.

    Que se passe-t-il si la déclaration est introduite en retard ?

    Un dépôt hors délai peut entraîner :

    • Des amendes administratives,
    • Un rejet de certaines déductions fiscales,
    • Voire un redressement fiscal en cas de contrôle.

    Mieux vaut donc s’y prendre à temps, ou être bien accompagné.

    Comment déclarer l’impôt des sociétés ?

    La déclaration se fait en ligne via l’application Biztax, disponible sur le site du SPF Finances. Il s’agit d’un formulaire structuré où vous indiquez vos données comptables et fiscales.
    Avec Amarris, cette démarche est 100 % prise en charge pour nos clients : vous validez, on transmet.

    Quand et comment payer l’impôt des sociétés ?

    Le paiement peut se faire en plusieurs étapes :

    • Versements anticipés durant l’année comptable (en 4 tranches),
    • Puis un solde à régulariser après la déclaration.

    Si vous ne faites pas de versements anticipés suffisants, vous risquez une majoration de l’impôt à payer (jusqu’à 6,75 %). Une bonne planification évite ce désagrément.

    Comment calculer les versements anticipés ?

    Le principe est simple : plus vous versez tôt dans l’année, plus le SPF vous accorde un bonus (sous forme de réduction de la majoration). Il existe 4 échéances (avril, juillet, octobre, décembre) avec des pourcentages différents.
    Chez Amarris, on vous envoie un tableau clair avec les montants conseillés, basé sur votre activité.

    Ce qui change en 2025 : les nouvelles opportunités fiscales à ne pas manquer

    Déduction de 120 % pour la facturation électronique (PME)

    Bonne nouvelle pour les PME qui passent à la facturation électronique : dès l’exercice d’imposition 2025 (frais engagés à partir du 1er janvier 2024), vous pouvez déduire 120 % des frais liés à :

    • l’abonnement à un logiciel de facturation électronique,
    • la consultance pour sa mise en place,
    • la formation ou l’accompagnement technique.

    Conditions : être reconnu comme PME (moins de 50 salariés, CA < 11,25 M€ HTVA) et mentionner clairement les montants concernés sur les factures.
    Attention : pour éviter un double avantage, l’administration fiscale impose une majoration des réserves de début à hauteur du bonus fiscal (ex. : 200€ de déduction supplémentaire = +200€ en réserve d’ouverture).

    Crédit d’impôt pour les abonnements de train des employés

    Les employeurs qui renforcent leur intervention dans les abonnements de train des travailleurs peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt équivalent au montant accordé, entre 2024 et 2027.
    En contrepartie, cette somme n’est pas déductible fiscalement comme une charge classique, et doit être déclarée comme dépense non admise (code 1254).

    Option de conversion de la déduction pour revenus d’innovation

    Si votre entreprise bénéficie de la déduction pour revenus d’innovation, vous avez la possibilité, à partir de l’exercice d’imposition 2025, de la convertir en un crédit d’impôt non remboursable, reportable sans limite de temps.
    Cette flexibilité vous permet de décaler l’avantage fiscal à un exercice ultérieur — utile si votre bénéfice est faible ou si d’autres déductions s’appliquent déjà.

    Et si je suis perdu dans tout ça ?

    Vous n’êtes pas seul. L’impôt des sociétés est une matière technique, mais avec les bons outils et un accompagnement clair, elle devient bien plus accessible. C’est exactement notre mission chez Amarris : vous simplifier la fiscalité, vous aider à prendre les bonnes décisions, et vous faire gagner du temps et de la sérénité.

    Envie d’un accompagnement sur-mesure pour vos déclarations ?

    Discutons de votre projet

    D’autres questions ? On vous répond

    Dois-je signaler mon entreprise au SPF Finances pour l’impôt des sociétés ?

    En principe, la création de votre société est transmise automatiquement au SPF Finances via la Banque-Carrefour des Entreprises. Mais certaines situations nécessitent une validation ou un signalement manuel, notamment pour activer la TVA ou vérifier la catégorie d’imposition. Mieux vaut donc faire le point dès le départ, notamment si vous êtes une PME ou une société de management.

    Qui paie l’impôt des sociétés ?

    C’est la société elle-même qui paie l’impôt. En aucun cas cela ne se reporte directement sur le patrimoine personnel du dirigeant (sauf en cas de faute grave ou de confusion entre comptes pro et perso).

    Donnez nous votre avis

    0/5